Intervention de Michel Terrot

Réunion du 21 février 2017 à 18h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Terrot :

À mon tour, je voudrais saluer la qualité du travail effectué par le président et le rapporteur, et pour leur courage sur certains sujets. Je crois que cela n'est pas facile de dire que le temps est peut-être venu de prélever un peu d'argent sur le Fonds mondial SIDA afin de l'affecter au bilatéral. Il s'agit là d'une proposition qui va dans le bon sens même si elle n'est pas facile à mettre en oeuvre. Je crois que cela est infiniment nécessaire.

Il existe peut-être un point sur lequel mes attentes vont au-delà de ce qui est proposé dans le rapport, à savoir que l'on ne met pas suffisamment le focus sur les pays du Sahel alors que ces derniers sont de fait le maillon faible. Il s'agit des pays les plus pauvres et ce sont ceux qui mettent en proportion de leur budget beaucoup d'argent dans la Défense, et nous en avons bien besoin dans le Nord, afin de lutter contre le terrorisme. Cela est vrai surtout pour le Burkina Faso et également pour le Tchad. Ces pays sont à la limite aujourd'hui de ce qu'il est vraiment possible de faire et c'est la raison pour laquelle j'avais été personnellement très sensible aux propos de M. Serge Michailof que l'on avait auditionné à plusieurs reprises dans le cadre de cette mission. Ce dernier suggérait en effet la création d'un fonds fiduciaire pour venir en aide à ces pays de façon plus concentrée et plus massive. Je pense que c'est une bonne idée qu'il ne faut pas laisser tomber et je tenais ainsi à faire cette observation puisqu'il faudra nécessairement y revenir étant donné que ces pays sont extrêmement fragiles et l'intérêt de la France n'est par ailleurs certainement pas de les voir tomber dans des difficultés plus grandes encore.

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