Dans sa soif d'égalité, le Gouvernement est régulièrement confronté à un problème d'organisation : rien d'étonnant, quand on met tout le monde sur la même ligne.
Pendant le débat sur le mariage pour tous, nous avons vécu des moments épiques, où l'on nous expliquait que le dernier recours pour régler la question des noms de famille serait l'ordre alphabétique ; et le Gouvernement de nous ressortir ce bon vieil ordre pour le scrutin binominal.
Une remarque juridique tout d'abord : ce n'est pas du ressort de la loi de présenter des noms. Si nous continuons ainsi, le législateur passera de longues séances à définir la police qui sera utilisée, la taille des caractères ou la couleur du billet.
Ensuite, ce système est inégalitaire, puisque les Aubert passeront toujours avant les Valls. Avouez tout de même, monsieur le ministre, que ce ne serait pas chouette.