Intervention de Jean-Frédéric Poisson

Séance en hémicycle du 20 février 2013 à 21h30
Élection des conseillers départementaux des conseillers municipaux et des délégués communautaires et modification du calendrier électoral — Article 2, amendement 924

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Frédéric Poisson :

Comme le signale l'exposé sommaire, il s'agit d'un amendement d'appel et ironique. Il interroge le Gouvernement sur la manière dont il entend gérer certains thèmes développés aujourd'hui par plusieurs de ses membres et par une partie de la majorité. Quant à l'ironie, elle veut souligner l'incohérence de votre projet par rapport à ces mêmes thèmes, en l'occurrence la théorie du genre.

Je rappelle brièvement que celle-ci comporte deux aspects. Le premier, très intéressant pour la sociologie, consiste à étudier les relations entre le sexe masculin et le sexe féminin et à en tirer un certain nombre d'enseignements sur l'évolution des corps sociaux. Le second, qui est une déclinaison du premier, vise à faire en sorte que chacun puisse avoir le droit de choisir l'identité sexuelle qu'il veut, conformément ou non à ce que la nature lui a donné comme sexe à la naissance.

Certains des membres du Gouvernement, sa porte-parole notamment, reconnaissent la validité de cette théorie. Nous avons d'ailleurs, lors du débat sur le harcèlement sexuel, accepté l'idée – avec laquelle je n'étais pas d'accord, et nous avons eu à l'époque, avec Denys Robiliard, un échange sur cette question – que les transsexuels devaient être protégés en tant que tels par le droit du travail.

Qu'adviendra-t-il, donc, dans le cas où l'un des membres d'un binôme électoral se considère autrement que selon son sexe biologique ? Le principe même de la parité risque d'être gravement mis en cause !

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