Monsieur le ministre, vous ne pouvez pas laisser croire que vous auriez fait une grande avancée en écoutant l'opposition et le Sénat au motif que vous auriez restauré le seuil. J'observe simplement que nous vous avons fait toute une série de propositions de scrutins alternatifs, en vue de rechercher une convergence entre l'ensemble des groupes parlementaires constituant la représentation nationale, mais que vous les avez toutes refusées. Vous m'avez même accusé de manquer de cohérence alors que j'essayais de vous aider à sortir de l'impasse dans laquelle vous vous étiez mis, et vous nous avez opposé avec une poigne de fer la rigidité de votre texte, estimant qu'il était une oeuvre aboutie. Si tel était le cas, comment se fait-il que le coeur de ce texte ait été repoussé par deux fois ? Et la deuxième lecture au Sénat a présenté un grand intérêt, puisque vingt-cinq voix supplémentaires ont repoussé votre texte, considérant qu'il s'agissait d'une erreur colossale.
Monsieur le ministre, vous n'avez écouté en rien nos propositions. Vous n'avez recherché en rien la convergence. Vous avez manifesté avec votre groupe une poigne de fer pour imposer au pays un mode de scrutin que tous les autres groupes politiques déplorent, et vous n'avez pas recherché les voies de la convergence malgré l'apport du groupe UDI qui a ouvert toutes les pistes.
Il ne faut pas confondre cohérence et recherche de la convergence.
(Les amendements identiques nos 38 , 65 , 288 et 380 ne sont pas adoptés.)