Une fois n'est pas coutume, je voudrais apporter mon soutien aux propos pleins de bon sens des deux ministres. Nous avons tous, ou presque tous, été étudiants, et nous sommes trouvés dans la situation de rechercher un emploi salarié afin de financer une partie de nos études. Chacun de nous sait donc qu'à l'évidence, dans la plupart des cas, un emploi d'une durée hebdomadaire de vingt-quatre heures serait particulièrement compliqué à mener de front avec la poursuite d'études universitaires. L'accord national interprofessionnel a prévu ce qu'il a prévu, et je ne comprends pas très bien pourquoi le rapporteur, voulant déborder le Gouvernement sur sa gauche, s'avise de modifier un alinéa plein de bon sens.
J'ajoute que si, par malheur, cet amendement était adopté, cela aurait pour effet de faire tomber un certain nombre d'amendements que nous avons bien l'intention de défendre, portant sur la situation d'autres salariés, dans d'autres secteurs. Je le répète, le mieux est l'ennemi du bien. Prenez garde : à trop vouloir réglementer, vous pourriez écarter de l'emploi certaines personnes qui ont pourtant envie et besoin de travailler à temps partiel, mais n'ont pas la possibilité ou le désir de travailler plus de vingt-quatre heures par semaine.