L'amendement dont nous débattons me paraît pour le moins curieux. Il a fait l'objet d'une discussion assez hard en commission. La disposition qu'il est proposé de supprimer vise à protéger les étudiants qui ont besoin d'exercer une activité salariée pour financer leurs études, ce qui est le cas de bon nombre d'entre eux en France.
Assistant hier après-midi à l'inauguration d'une grande entreprise – lors de laquelle, je le rappelle, Martine Aubry m'a confié qu'elle considérait que ce texte était mauvais –, j'ai discuté avec une serveuse, qui m'a confié que son travail lui était nécessaire pour payer ses études. Il ne faut pas empêcher les étudiants de travailler à cause d'un amendement de circonstance, dont l'adoption aurait par ailleurs pour conséquence de faire tomber d'autres amendements que nous jugeons très importants – et si c'était le cas, je peux vous assurer que nous les réintroduirions dans le débat sous la forme de sous-amendements. Le problème est d'importance, et il ne saurait être écarté d'un revers de main.