Monsieur le président, madame la garde des sceaux, monsieur le président de la commission des lois, monsieur le rapporteur, mesdames et messieurs les députés, le projet de loi que l'Assemblée nationale a adopté en première lecture, que le Sénat a consolidé et que l'Assemblée examine maintenant en seconde lecture met toutes les familles sur un pied d'égalité. J'y insiste : toutes les familles.
Faut-il le répéter ? Cette loi n'enlèvera rien à personne, elle donnera à tous les mêmes droits et les mêmes devoirs. Faut-il le répéter ? Ce choix d'égalité, treize pays l'ont déjà fait avant nous et d'autres le feront après nous. Ils le feront car nos démocraties ne sont jamais aussi fortes et confiantes dans leur avenir que lorsqu'elles s'adressent à tous leurs concitoyens, à tous leurs enfants, à toutes leurs familles. Elles s'élèvent quand elles portent une vision généreuse de la famille, une vision qui inclut et non qui exclut.
Inclure et non exclure, c'est prendre en compte la réalité des familles dans leur grande diversité plutôt que de les figer dans un modèle unique. Inclure et non exclure, c'est reconnaître, dans nos mairies, sous le sceau de nos valeurs républicaines, tous les couples, quelle que soit leur orientation sexuelle. Inclure et non exclure, c'est permettre à tous les couples de faire le même choix entre trois statuts différents : le concubinage, le PACS et le mariage. Inclure et non exclure, c'est donner à tous les enfants la même sécurisation juridique.
À une fillette de dix ans élevée par ses deux pères, Barack Obama écrit ceci : « Aucune famille ne ressemble à une autre. Nous célébrons cette diversité, et nous affirmons que peu importe que tu aies deux papas. Ce qui compte par-dessus tout, c'est l'amour que nous démontrons les uns pour les autres. Nos différences nous unissent.