À l'équité, qui se contente de réduire les inégalités, eh bien, oui, nous, nous préférons l'égalité, qui vise à les supprimer.
Oui, je vous le dis : en votant cette loi, vous serez les meilleurs défenseurs de la famille, de celle qui, en son sein, sera capable, grâce à la République, de reconnaître toutes ses composantes, d'y apporter l'apaisement et, enfin, ce point final à l'exclusion de certains.
Je vous l'ai déjà dit, et vous le redis : avec cette loi, plus personne ne sera clandestin dans sa famille, clandestin dans la société, ni clandestin dans la République ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Les députés ont déjà consacré cent dix heures à ce projet de loi, et les sénateurs cinquante-deux heures, sans compter les nombreuses heures consacrées aux auditions. Comme vous avez pu le constater, il n'est pas un journal, pas une station de radio, pas une chaîne de télévision qui n'ait évoqué ce sujet ces six derniers mois. Il n'est pas un repas de famille, une discussion entre amis qui ne l'ait abordé. Alors oui, il est temps de conclure ce débat !
Tous les arguments ont pu être échangés. Au bout du compte, deux visions de la famille se confrontent : un modèle unique face à une pluralité de modèles familiaux. Il faut prendre en compte la réalité de la société et des choix de nos concitoyens : il n'est plus possible de rester indifférent à la révolution silencieuse des familles qui a eu lieu. Il n'est plus possible de revendiquer un idéal de famille qui n'existe déjà plus. D'ailleurs, a-t-il même jamais existé ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)