Vous aurez le courage et l'intelligence de corriger cela par voie d'amendement, car si vous ne le faisiez pas, la conscience que vous faîtes vôtre dans ce débat aurait beaucoup à s'interroger : serait-ce alors votre part d'ombre ?
Nous, que voulons-nous ? Une France généreuse, une France de coeur, une France de progrès.
Une France de progrès disais-je, parce que nous voulons comprendre le progrès et sommes, là aussi, dans la recherche constante de l'articulation entre celui-ci et la raison. Chacun le sait : « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme. » C'est pourquoi nous refusons la procréation médicalement assistée. Le rapporteur a rappelé, mercredi dernier, son soutien à la procréation médicalement assistée, et je le remercie pour votre honnêteté intellectuelle. Nous comprenons bien que ce projet de loi est le début d'un enchaînement : la majorité d'entre vous veulent la PMA et certains, ainsi que des membres du Gouvernement, la GPA. Au reste, ce texte, s'il est promulgué, aura pour effet principal – incohérence constitutionnelle supplémentaire – de permettre la régularisation de situations créées à l'étranger et contraires à la loi française.
S'agissant de la PMA, le Président de la République a annoncé qu'il suivrait l'avis du comité d'éthique. L'idée de le saisir, quoique tardive, est bienvenue, mais lier automatiquement sa décision à l'avis d'un comité consultatif est une forme originale de la pratique républicaine.
Oui, nous le savons, le monde bouge, et les Français doivent s'épanouir dans ses vastes horizons. À cette fin, nos concitoyens et nous tous ensemble devons être à la fois conquérants et rassurants : conquérants dans le vaste monde, rassurants dans la proximité, rassurants par la place reconnue à la famille, à sa force et à la transmission.