Intervention de Philippe Gosselin

Réunion du 17 avril 2013 à 9h45
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Le président a rappelé le lent processus qui nous a conduits à cette séance. Au-delà du droit de pétition, c'est bien à un référendum d'initiative partagée que s'apparente le dispositif que nous examinons aujourd'hui. Le rapporteur a certes soulevé plusieurs interrogations à son sujet, mais il a eu la sagesse de nous inciter à y apporter des corrections plus tard, au vu de son application. De toute façon, les textes proposés me semblent d'ores et déjà équilibrés sur le plan constitutionnel.

Je rassure notre collègue Denaja : nos capacités de mobilisation ont été amplement démontrées par les 700 000 signatures recueillies en seulement quelques jours en faveur d'une saisine du Conseil économique, social et environnemental sur l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe. Ce n'est d'ailleurs qu'avec des arguments fallacieux que cette demande a finalement été déclarée irrecevable.

Mais je comprends surtout que la majorité va tout faire pour éviter l'adoption d'un texte conforme au vote du Sénat et l'application de l'article 11 de la Constitution dans sa nouvelle rédaction.

Quelle ironie : après que le Sénat a exprimé par trois fois une claire opposition à la réforme des collectivités locales et au scrutin binominal, le Gouvernement est passé en force, avant d'en faire de même à propos du projet de loi sur le mariage homosexuel. Et sur un dispositif que le Sénat, dans sa sagesse, a adopté à l'unanimité, il faudrait encore et encore remettre l'ouvrage sur le métier ?

Les masques tombent. Dites-le clairement : la majorité ne veut pas l'entrée en application de ce qui représente, avec la question prioritaire de constitutionnalité, l'une des grandes avancées de la révision de 2008. Elle ne s'engage même pas sur une adoption définitive d'ici quelques mois, mais seulement avant 2017 ! Voilà une promesse qui ne coûte pas grand-chose.

1 commentaire :

Le 20/04/2013 à 10:44, YVAN BACHAUD (retraité) a dit :

avatar

Y.B NON et NON Il n’y a pas d’initiative partagée et il n’y aura même pas de référendum du tout puisqu’il est au BON VOULOIR du président et de sa majorité qui par un simple «  examen » sans vote l’ECARTE définitivement..

SI. M. SARKOZY, FILLON qui se sont fait élire député en 1993 EN AYANT PROMIS DANS L'année 93 le référendum d'initiative citoyenne avaient tenus promesses au moins en 2008.

Les citoyens pourraient IMPOSER des référendums.. Comme en Italie ou en Suisse.

QUAND l'UMP va elle déposer une proposition de loi modifier l'article 3 et non 11!!!!! en y instaurant le RIC en toutes matières. C'est bien l' UMP qui décaler tous les jours que l'on est ouverné par des incapable irresponsables qui conduisent la France a la ruine économique et MORALE;

Comment dire cela et ne pas donner au peuple et a l'UMP les moyens de se défendre?

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion