Autant j'entends l'argument de M. Paul, qui a fait preuve beaucoup de sagesse ce soir, consistant à dire qu'ayant la maîtrise du temps et du quinquennat, la majorité pourra faire cette réforme lorsqu'elle le voudra. Cela se respecte, et je l'entends. Il aurait pu utiliser cet argument plus tôt.
Mais je n'accepte pas que la ministre considère par deux fois que le travail des parlementaires peut être traité par-dessus la jambe ou est sans intérêt. Je le dis avec beaucoup de solennité, car cela a beau être une niche de l'UMP, le travail des parlementaires doit être respecté.
Les sujets du crédit d'impôt ou du prêt à taux zéro sur le handicap ont été discutés à de nombreuses reprises dans cette assemblée. La proposition de notre collègue Darmanin est très réfléchie. Permettez-moi de vous dire qu'elle a été plusieurs fois débattue dans cet hémicycle, souvent à l'initiative de la gauche, et vous aviez raison de faire ces propositions à l'époque. Laisser entendre, comme le fait la ministre, que c'est une décision qui sort du chapeau au titre de l'article 88 n'est pas respectueux du travail du Parlement.