Je comprends que des collègues parlementaires aient pu craindre la concurrence des circonscriptions découpées pour l'élection des membres du Haut Conseil, il n'y a rien de plus naturel, mais ce type de calcul peut parfois se retourner contre son auteur. Demandez donc aux membres de l'actuelle opposition : quand elle a créé les onze sièges des députés des Français de l'étranger, elle pensait pouvoir ramasser la mise, et les résultats ont été bien différents.
J'invite donc à une réflexion qui s'inscrive dans la durée, et dans un souci de cohérence.
Cela dit, je suis un peu surpris d'entendre un membre du Gouvernement récuser, et de manière très ferme, une disposition qui figurait dans son projet initial. J'en suis sincèrement surpris ; c'est la première fois que je vois cela. J'imagine que ce qui était juste et pertinent dans le texte gouvernemental ne l'est donc plus ce soir, mais peut-être le sera-ce de nouveau demain, après la réunion de la CMP. En tout cas, ce genre de comportement me paraît bien résumer la manière dont s'est déroulé tout le débat sur la représentation des Français de l'étranger.
Je pense qu'il faut parfois, quitte à heurter ceux dont les points de vue sont différents, faire preuve de cohérence, de détermination, se tenir sur une ligne de crête, sans se laisser bousculer, sans changer de pied à chaque débat.