Les seules cibles avec lesquelles aucun dialogue n'est possible, si ce n'est celui du droit, et du droit fort, ce sont tous ceux qui, par la traite, le proxénétisme, prennent en otage des vies humaines.
Les chiffres sont contestés par certains, mais il y a aussi peu d'arguments pour les contester qu'il n'y en a à dire que rien ne vient les étayer. La réalité, dans notre pays, aujourd'hui, c'est que la très grande majorité des personnes qui se livrent à la prostitution sont en réalité livrées à la prostitution, sont victimes de la traite des êtres humains. Tous ceux qui prétendent que la prostitution serait ce « plus vieux métier du monde » dont aucune société ne pourrait se passer, sont les complices indirects et coupables de la traite des êtres humains, dans la très grande majorité des cas. Je tiens à le dire car c'est une réalité qui ne peut être sérieusement contestée.
Il faut s'attaquer aux proxénètes et accorder toute notre attention à la responsabilisation des clients, mais surtout – c'est le coeur du sujet – il faut protéger les personnes prostituées, éviter que l'on ne rentre dans la prostitution, et aider les personnes à en sortir si malheureusement elles y sont entrées.