Des digues ont été rompues, des choses se sont effondrées, et je crois que votre message est bienvenu. C'est vraiment le moment de le délivrer et de rappeler que notre société s'est bâtie, non seulement sur l'acceptation de l'autre, mais sur l'accueil de l'autre, sur l'hospitalité, sur l'amour de l'autre et sur la fraternité.
La fraternité, ce n'est pas rien dans notre devise, qui a été établie en 1848, sous la Deuxième République, et qui a montré sa force à travers le temps. Sur la base de cette devise et de cette conception de la fraternité, la France avait déjà proclamé la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ; elle a ensuite été très active, en 1948, dans l'élaboration de la Déclaration universelle des droits de l'homme par l'ONU. Elle a montré, en plusieurs circonstances, sa solidarité avec le reste du monde, sa sensibilité au sort des opprimés et son empathie envers d'autres peuples.
Notre société a tout cela dans son patrimoine, historique et philosophique, mais aussi dans son quotidien. Il est bon de le rappeler, parce que ce ne sont pas les voix les plus fortes, celles qui crient la haine et le refus de l'autre, qui sont les plus légitimes pour résumer l'histoire de la France, son éthique et sa philosophie.
Je le répète : le moment est bienvenu pour dire tout cela. C'est l'occasion de rappeler tous ces moments et tous ces actes de l'histoire de la France et de dire, avec Nazim Hikmet, que : « Les chants des hommes sont plus beaux qu'eux-mêmes, plus lourds d'espoir, plus durables. » (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)