Intervention de Lionel Tardy

Séance en hémicycle du 16 mai 2013 à 9h30
Amnistie des faits commis lors de mouvements sociaux — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionel Tardy :

Bref, le changement, ce n'est pas pour maintenant… Et ça, les Français l'ont bien compris !

En plus de révéler que la gauche n'a finalement que faire de l'égalité quand ses amis sont concernés, cette proposition de loi envoie un bien mauvais exemple qui pourrait s'avérer très dangereux ! Bien évidemment, vous le devinez, une file d'attente s'est immédiatement formée devant le portillon. Les écologistes ont d'ailleurs été les premiers et, plutôt que de dénoncer cette atteinte à l'égalité, ils ont demandé à ce que leurs amis puissent monter dans le wagon !

Mais ce n'est pas le plus grave. Vu le degré de tension sociale que connaît notre pays, envoyer maintenant un signal indiquant que la violence est un moyen légitime d'exprimer son désarroi, c'est tout simplement irresponsable et indigne d'élus de la nation. Comment ne pas voir que, même si cette proposition de loi n'est finalement pas adoptée, le fait qu'elle puisse avoir été déposée et défendue par une partie de la gauche et, pire, par des parlementaires du groupe majoritaire, est déjà un signal fort ? Si les violences reprennent et redoublent lors des mouvements sociaux et qu'il y a des dérapages graves, ceux qui ont soutenu ce texte en porteront la responsabilité ! (Exclamations sur les bancs du groupe GDR.)

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