Il ne s'agit pas d'une proposition de loi de circonstance. C'est une proposition qui s'inspire de l'une des plus belles traditions républicaines, une tradition qui salue l'esprit de résistance, qui reconnaît la dignité de celles et ceux qui luttent pour sauvegarder leur emploi et améliorer leurs conditions de vie. Ce ne sont pas des casseurs ; entendre un membre de l'opposition traiter ainsi des syndicalistes, des responsables associatifs, des citoyens, les jetant en pâture comme si c'étaient de simples délinquants, est assez choquant. J'ai connu une droite plus accommodante avec le principe de l'amnistie : je me souviens qu'en 2002, et cela a été rappelé, notamment par M. le ministre, la droite l'avait même élargi au milieu sportif…
M. Tardy a accusé le groupe communiste de vouloir amnistier ses « copains » de la CGT ou le groupe écologiste ses « copains » engagés dans des luttes environnementales. Il n'y a rien de honteux à avoir des relations avec le monde syndical ; c'est même l'une des fiertés de la gauche française.