Intervention de William Dumas

Séance en hémicycle du 25 septembre 2012 à 15h00
Mobilisation du foncier public en faveur du logement et renforcement des obligations de production de logement social — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Dumas :

Je me réjouis que ce texte soit présenté ; c'était un engagement fort de François Hollande pendant la campagne.

Aujourd'hui, nous sommes face à une réalité : une forte inflation des prix et l'insuffisante offre de logements, surtout dans le parc locatif social, portent atteinte à la dignité de nos concitoyens. Si nous ne répondons pas aux besoins de la population, nous connaîtrons un énorme problème de cohésion sociale. Oui, elle paie trop cher pour se loger, et cela grève son pouvoir d'achat, donc notre économie réelle.

Vous le savez, je suis l'élu d'un territoire qui subit de plein fouet la crise du logement. En raison de sa particularité géographique, nous accueillons chaque année de nouveaux habitants, qu'il est impératif de loger dignement. De plus, ce territoire, boosté par une migration qui l'oblige à innover, à s'aménager, à penser demain, souffre d'une précarité économique qui tend les rapports sociaux.

Je le dis ici avec force, les régions du sud de la France subissent de plein fouet la crise du logement. Elle est l'une des causes d'un malaise, d'un mal-être qui conduit la population vers le repli, la peur, et donc vers l'extrême bleu marine que nous condamnons. C'est pourquoi je suis convaincu que ce projet de loi permettra aux habitants de nos territoires de retrouver apaisement et dignité.

Dans le titre Ier, l'article 1er, je m'en réjouis, prévoit une décote pouvant aller jusqu'à 100 % du prix des terrains cédés aux collectivités, aux établissements publics de coopération intercommunale et à certains établissements ou organismes pour la construction de logements sociaux.

Je voudrais seulement attirer votre attention sur les zones dites tendues. Dans ma circonscription, certaines zones rurales ne sont pas considérées comme tendues au sens du prix du marché. En revanche, elles le sont au regard de la situation sociale. Ce sont ces contrées rurales qui manquent cruellement de logement social et dont l'expression démocratique dans les urnes nous a révélé une souffrance souvent invisible. C'est pourquoi je souhaiterais que les zones dites tendues ne soient pas considérées des seuls points de vue comptable et du marché mais que soient aussi prises en compte des notions sociales et sociologiques.

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