Si ce sont des pédagos nommés par le ministère qui s'auto-évaluent, comment voulez-vous progresser ? Bien sûr que la Cour des comptes n'est pas l'organe le plus adapté, quoique ses avis, comme celui qu'elle a publié sur la gestion des ressources humaines, sont très éclairants. Bien sûr qu'elle n'aura pas toute l'expertise en matière pédagogique. Mais la question de la distance entre l'organe d'évaluation auquel vous voulez donner des pouvoirs importants et le ministère de l'éducation ne sera pas inscrite dans la loi. On peut donc craindre une espèce de renfermement sur lui-même du monde pédagogique, on peut craindre ce narcissisme qui empêche l'ouverture sur la société et sur l'économie.
Il ne s'agit pas tant de confier l'évaluation à la Cour des comptes, ce qui n'est peut-être pas une bonne idée, que de dire que ce Comité national d'évaluation ne doit pas être placé auprès du ministre de l'éducation.