Madame la présidente, monsieur le président et rapporteur de la commission des lois, mesdames, messieurs les députés, « Rien n'est plus dangereux que l'influence des intérêts privés dans les affaires publiques ». Ces mots de Jean-Jacques Rousseau, tirés du Contrat Social, sont l'esprit des lois qui vous sont proposées aujourd'hui. Ces mots, tirés d'un manuscrit qui repose toujours à quelques mètres de cet hémicycle, dans la bibliothèque même de votre assemblée, traduisent une exigence démocratique, un impératif républicain qui court à travers les siècles.
Mesdames, messieurs les députés, les deux projets de loi dont vous êtes saisis, aujourd'hui, visent à mettre en oeuvre une ambition, que chacun peut partager : rendre notre démocratie encore plus démocratique. Je tiens, à cet égard, à citer le très bel incipit de Jean Jacques Urvoas figurant au rapport de votre commission des lois : « L'exemplarité des élus est ainsi une exigence de la République depuis son origine ».