Intervention de Olivier Marleix

Séance en hémicycle du 17 juin 2013 à 16h00
Transparence de la vie publique — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Ce texte participe d'un certain nombre d'éléments de rhétorique, que nous connaissons.

Dire d'abord, comme c'est la mode, qu'il faut réduire le nombre des députés parce que nous serions trop nombreux et trop inutiles. C'est assez étonnant quand on regarde la réalité historique de notre pays. À la Révolution, en 1791 et 1792, les Assemblées nationales législatives comptaient 745 et 749 députés pour seulement 24 millions d'habitants. J'en ai donc un peu marre, je le dis à titre personnel, d'entendre cet argument rebattu selon lequel les députés seraient trop nombreux.

Dire ensuite qu'il faut réduire le montant de nos indemnités, en sous-entendant que, pour ce à quoi nous servons, nous coûtons trop cher à la République.

Dire enfin qu'il faut en permanence vérifier notre patrimoine, parce que nous serions suspects d'être corrompus.

Voilà le trépied de l'antiparlementarisme qu'alimente aujourd'hui le Président de la République, avec le texte qu'il nous propose.

Quand on y réfléchit, dans ce pays, de plus en plus, le bon élu, c'est élu mort. Alors, là, tout redevient formidable et les éloges funèbres se succèdent. Vivant, en revanche, il faut s'accrocher.

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