Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, ces deux projets de loi sur la transparence de la vie publique que nous examinons ce soir veulent répondre à la défiance manifestée par l'opinion publique à l'égard du monde politique.
S'engager ainsi sur la voie de la réhabilitation du politique constitue une forme d'aveu implicite que régnerait dans le monde politique une confusion des genres entre l'action publique et les intérêts personnels des élus.
Les causes de la défiance sont certainement multiples et lointaines, mais elles sont surtout sociétales, amplifiées par la crise et la déferlante médiatique de l'information, la survenue d'un fait grave – mais isolé – ou des doutes sur les comptes d'un candidat à la présidence de la République venant ajouter au trouble et à la confusion…
Je doute pour ma part que s'engager dans ce débat soit de nature à restaurer la confiance ; au contraire.