Intervention de Michel Liebgott

Séance en hémicycle du 18 juin 2013 à 21h30
Transparence de la vie publique — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Je suis très heureux que nous dépassions enfin le psychodrame que nous vivons depuis quelques semaines suite à l'affaire Cahuzac. Il y a eu bien d'autres affaires dans notre République et pourtant on n'a pas saisi l'occasion de ne pas réélire ces gens qui ont été condamnés.

Nous devons dépasser ce voyeurisme, ce feuilleton, pour arriver à l'essentiel, qui me paraît être cet article 2 relatif aux conflits d'intérêts.

Nous aurions pu le faire beaucoup plus tôt. Des réflexions étaient en cours, à l'initiative du vice-président du Conseil d'État Jean-Marc Sauvé, qui rappelait qu'il fallait de nouvelles méthodes de travail, de nouveaux instruments, une nouvelle culture, pour faire comprendre qu'il y a des choses incompatibles. On ne peut pas mélanger des intérêts publics et des intérêts privés. Il faut que l'action publique soit totalement impartiale.

On le sait au niveau local. La première question qu'on se pose en conseil municipal, quand on vote une subvention à une association, est de savoir si tel ou tel conseiller n'est pas concerné à titre personnel. Il est assez surprenant qu'on ne se soit jamais posé vraiment la question au sein de la représentation nationale, alors que les décisions que nous prenons sont sans doute plus importantes.

Même si les conflits d'intérêts peuvent persister, il est important qu'on reconnaisse a minima qu'ils ne pourront plus être dissimulés et qu'ils seront systématiquement condamnés, ou en tout cas recherchés pour être ensuite interdits.

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