Je partage les analyses de mes collègues sur le risque constitutionnel qu'encoure le I de cet amendement. Par ailleurs, je reste pantois devant cette volonté, sans cesse renouvelée, de restreindre la liberté des parlementaires, alors même, je le répète, que, faute pour les professions de conseil d'être totalement réglementées, il existe des dizaines de manières d'exercer le contrôle d'activités que l'on considérerait comme fictives, abusives ou entachées d'une autre forme d'irrégularité.
Pour répondre à M. le ministre Morin qui m'interpellait tout à l'heure du haut de son banc, on peut aussi considérer que le passage quelques années dans un ministère permet d'acquérir non seulement un carnet d'adresses, mais également une sagesse et quelques compétences dont les entreprises, figurez-vous, sont friandes : telles sont d'ailleurs les premières qualités que l'on recherche auprès d'un conseil.