Il y a là une vraie incohérence du Gouvernement et de la majorité. Le Premier ministre lui-même, et il a raison, je le soutiens dans cette idée, considère que tout ne doit pas procéder d'en haut, qu'il faut désormais conduire une partie de l'exercice de la réforme dans le cadre d'une société décentralisée, grâce aux corps intermédiaires. Nous avons siégé sur les bancs de cet hémicycle, pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, pour traduire sur le plan législatif un accord interprofessionnel : à travers l'accord national interprofessionnel, les syndicats ont indirectement participé à l'élaboration de la loi.
Par ailleurs, je me permets de vous signaler que l'État gère quelque 300 milliards d'euros par an alors que le paritarisme gère la bagatelle de 650 milliards… Quand on parle de réforme de l'État, on oublie toujours que le premier facteur de réforme de l'État serait de mettre fin au millefeuilles du paritarisme, qui empêche d'améliorer le fonctionnement de l'ensemble de la sphère publique.
Nous avons des syndicats qui gèrent une grande partie de la dépense publique, qui font oeuvre de réforme et de transformation législative, et nous considérerions que leurs dirigeants ne sont pas concernés par la transparence que nous sommes en train de mettre en place dans notre pays ? Je suis favorable à ces amendements.