Nous nous sommes abstenus d'intervenir pour défendre les amendements de suppression des articles que nous venons d'examiner. L'argument qui plaide en faveur de la suppression de l'article 8 est un argument de cohérence par rapport à notre position sur l'ensemble du texte.
J'aurai l'honneur, au nom de mon groupe, de présenter les explications de vote sur les deux textes lors du vote solennel, la semaine prochaine. Mais, dès maintenant, je voudrais vous donner brièvement mon sentiment sur ce texte.
Il y a eu une seule avancée durant ces débats, mais elle est de taille : c'est la reconnaissance, souvent implicite, quelquefois explicite, du rattachement de ces dispositions à l'affaire Cahuzac. Vous avez, les uns et les autres, poussé des cris d'orfraie lorsque j'ai pris la liberté de dire, au début de la discussion, qu'il ne s'agissait pas de lois de transparence mais d'apparence. En vérité, ces lois de transparence supposée sont les « lois Cahuzac » qui visent à botter en touche, à jeter l'opprobre sur l'ensemble de la classe politique plutôt que d'assumer vos responsabilités qui sont importantes. Ce qui s'est passé hier matin au sein de la commission d'enquête laisse penser que nous allons apprendre des choses sur les dysfonctionnements de l'appareil d'État au plus haut niveau, depuis le 5 décembre 2012 jusqu'au 3 avril dernier.