Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le président de la commission des lois, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, si la question de la représentation des Français de l'étranger peut paraître par nature éloignée, le sujet est d'une grande importance. Plus de 2,5 millions de Français résident à l'étranger, dont beaucoup d'étudiants, de jeunes et de moins jeunes. Ils constituent des forces vives de notre pays et doivent demeurer des citoyens à part entière, d'autant qu'avec la mondialisation, ce phénomène est probablement appelé à s'amplifier.
La nation, n'est pas qu'une géographie, c'est avant tout un lien d'appartenance et une volonté de vivre ensemble. C'est pourquoi, de la même manière que nous soutenons le juste principe d'une représentation des Français de l'étranger, nous exigeons le droit de vote et d'éligibilité aux élections locales des étrangers résidant en France. Il s'agit d'un autre chantier, tout aussi urgent, et qui ne cesse pourtant d'être repoussé, au grand désespoir de nombre de nos concitoyens.
Renforcer les liens démocratiques entre les citoyens de l'étranger et nos institutions constituait un impératif. Il appartenait au législateur de moderniser le système actuel, qui ne recueillait pas l'attention des électeurs. En attestent les taux de participation particulièrement faibles ces dernières semaines. Nous nous félicitons donc du lancement de cette réforme indispensable et conforme aux souhaits des associations d'expatriés.
Avec la nouvelle lecture de ce projet de loi devant notre assemblée, un premier constat s'impose. L'instauration de la procédure accélérée n'avait pas de motif.