Intervention de Éric Alauzet

Séance en hémicycle du 25 juin 2013 à 15h00
Lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière-procureur de la république financier — Explications de vote communes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Il peut s'agir du sursaut d'un repenti, qui trouve une reconnaissance dans cette loi. Dénoncer un voleur est tout sauf de la délation.

Le contribuable tenté par la fraude est aussi cerné par l'obligation de dévoiler les caractéristiques des trusts, obligation que nous sommes satisfaits d'avoir introduite dans le texte, c'est-à-dire de dévoiler des montages obscurs pour sociétés opaques, des sociétés cachées et réfugiées dans des pays cachés… Selon l'adage bien connu : pour vivre heureux, vivons cachés.

De telles mesures permettront de projeter la lumière sur des pratiques qui ne prospèrent que dans l'opacité. Bref, le choix doit désormais être entre payer ses impôts ou se préparer des nuits agitées.

Il ne faut pas s'y tromper : c'est le libéralisme même qu'il faut empoigner, plus profondément l'individualisme croissant, car le libéralisme constitue la cause principale du développement de la fraude et de l'évasion fiscale, et donc des déficits publics. Il revient à la gauche, trop longtemps contaminée par le système, de trouver enfin la parade Nous serons parfois aidés par les libéraux eux-mêmes, qui doivent aujourd'hui reconnaître les aberrations d'un système qui peine aussi à collecter l'impôt quand ils sont au pouvoir. Le libéralisme vacille. La prise de conscience est générale, les récentes décisions du G8 le montrent, nous donnant ainsi des raisons d'espérer.

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