Notre collègue Poisson, au début de son propos, a évoqué le contexte de défiance généralisée qui caractérise la crise de la représentation politique. Si nous partageons ce constat, nous n'en tirons évidemment pas les mêmes conclusions, et jugeons au contraire urgent d'adopter des mesures qui permettent de retisser le lien de confiance entre les citoyens et leurs élus. Or les textes qui nous sont soumis sont de nature à y contribuer, même si, nécessaires, ils ne sont pas suffisants.
Contrairement à ce qu'a affirmé notre collègue, c'est en ce sens que ces textes sont utiles. Ils sont équilibrés et à même d'adresser un message fort à nos concitoyens quant à notre volonté de rénover profondément la vie politique.
Je terminerai par le dernier argument utilisé par M. Poisson, pour le contredire. Ces textes ne signent pas un affaiblissement de la représentation nationale, bien au contraire, puisque demain, s'ils étaient adoptés, nous aurions un Parlement composé de parlementaires pouvant se consacrer pleinement aux prérogatives que leur confère la Constitution. C'est pourquoi nous ne voterons pas la motion de rejet préalable.