La question de l'ancrage est réglée par le mode de scrutin uninominal à deux tours, grâce auquel personne ne peut être élu en étant absent du terrain, en se désintéressant des dossiers, en se désintéressant des hommes et des femmes qui lui font confiance, en ne faisant pas avancer les projets locaux.
Il s'agit enfin du renforcement – indispensable – du Parlement. Il est d'ailleurs intéressant de voir les gaullistes craindre le renforcement du pouvoir présidentiel et réclamer à cor et à cri le renforcement du Parlement que ces textes mettraient en danger. On sait très bien, historiquement, que le non-cumul n'a pas été défendu par le général de Gaulle, car il était satisfait de savoir que les parlementaires seraient occupés ailleurs. Mais, entre-temps, les lois de décentralisation ont été votées et, au bout de trente ans, vous ne les avez pas remises en cause en dépit des alternances. Or la décentralisation transforme le rôle des élus locaux, qui ont d'autres moyens de se faire entendre, de peser,…