Nous avons commencé à le découvrir et à vous le dévoiler. Vous étiez déjà à ce banc, monsieur le ministre, pour abaisser le seuil de la proportionnelle pour l'élection des sénateurs de quatre à trois. Vous étiez à ce banc pour éliminer la représentativité des territoires ruraux dans les conseils généraux. Vous étiez à ce banc pour abaisser le seuil du scrutin de liste aux communes de mille habitants. Et vous êtes à ce banc aujourd'hui pour que la représentation nationale soit vidée de représentants des territoires ruraux, des territoires de la mer et de la montagne. La manipulation, le loup, dans le texte qui a remis en cause le découpage électoral des conseils généraux comme dans celui-ci, c'est que vous visez à rendre la dominante urbaine encore plus forte, afin qu'elle soit majoritaire au Sénat et à l'Assemblée nationale. Vous portez là un coup dramatique aux trois quarts du territoire de la République française, c'est-à-dire aux territoires ruraux, aux territoires de la mer et à la montagne. Comprenez que nous ne soyons pas d'accord et que nous tirions la sonnette d'alarme.
Du reste, le fait que vous ayez prononcé un avis de sagesse au sujet des maires d'arrondissement de Paris, Lyon et Marseille, est la preuve que ce que j'affirme est vrai. Je lance un cri d'alarme, chers collègues ; j'appelle l'attention des élus de la mer, de la montagne et des territoires ruraux sur ce qui est en train de se passer.