Monsieur le ministre, excusez-moi de vous dire que c'est vous qui ne voulez pas nous entendre. Et c'est parce que vous ne voulez pas nous entendre que vous ne réussissez pas à nous comprendre.
Ce que vous dites ne correspond pas à la réalité de ce que nous disons. Nous ne disons pas : « Tous les députés doivent être maires. » Nous disons : « Les députés doivent avoir la possibilité de choisir. » Cela, vous ne voulez pas l'accepter.
Monsieur le ministre, je voudrais vous poser une question. Je suis député, je suis délégué par ma commune, dont je ne suis que simple conseiller municipal, à un syndicat mixte. Comme le président de ce syndicat mixte a de l'estime pour le député que je suis et qu'il me croit capable de diriger de manière raisonnable et responsable une instance importante, il me confie, par un arrêté qu'il signe, la présidence de la commission d'appel d'offres. À ce titre, je préside une instance qui, dans le cadre des délégations de service public, attribue des investissements d'un montant de plusieurs dizaines de millions d'euros.
Est-ce que j'ai le droit de le faire ? Vous me dites oui et vous m'interdisez d'être adjoint au maire d'une commune de mille habitants. Je n'y comprends plus rien.