Selon nous, personne n'est habilité à destiner un embryon humain à la recherche : si un projet parental peut très bien s'arrêter, cela ne signifie pas pour autant que l'on soit totalement libre de destiner l'embryon surnuméraire à des fins de recherche. Cela reviendrait en effet à le considérer comme un moyen.
Si l'on a aujourd'hui un « stock » – j'entoure ce mot de beaucoup de guillemets – de 170 000 embryons surnuméraires et congelés, et si très peu d'entre eux bénéficient d'une « solution », puisque de nombreux parents demeurent dans l'indétermination, c'est parce qu'ils sentent bien eux-mêmes qu'ils n'ont pas le pouvoir de livrer cet être humain en devenir à la recherche.