Intervention de Frédéric Lefebvre

Séance en hémicycle du 24 juillet 2013 à 15h00
Indépendance de l'audiovisuel public — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Lefebvre :

Madame la ministre, permettez-moi de profiter de ce texte sur l’audiovisuel public qui traite du CSA et qui concerne la société nationale de programmes responsable de l’audiovisuel extérieur de la France, récemment renommé France Médias Monde, pour aborder un enjeu majeur pour nos compatriotes établis hors de France : l’accès aux programmes des télévisions françaises à l’étranger.

Ce débat a souvent malheureusement lieu dans le cadre restreint de l’examen des crédits de l’audiovisuel extérieur, qui se tient entre spécialistes, alors qu’il concerne de très nombreux Français – que ce soit nos 2 millions et demi de compatriotes qui vivent à l’étranger, ceux qui y passent leurs vacances, ceux qui y travaillent, ou encore les enseignants qui veulent appuyer leurs cours sur les programmes français.

Cet enjeu pourrait nous rassembler, sur l’ensemble des bancs de cet hémicycle, d’autant plus que beaucoup de députés de la majorité ont eux-mêmes déjà fait savoir combien il était indispensable de régler un certain nombre de ces questions.

Les amendements que je défendrai sont, pour le plupart, le fruit d’échanges avec nos compatriotes établis en Amérique du Nord. Ils sont issus d’une proposition de loi que j’ai tenu à déposer dans les meilleurs délais, comme je m’y étais engagé au cours de ma campagne électorale. Dès que les services de l’Assemblée l’auront mise en ligne, cette proposition de loi sera accessible à tous nos compatriotes.

La nécessaire promotion de la francophonie, la modernisation du réseau de diffusion de notre langue et de notre culture doivent être au coeur des missions de l’audiovisuel public. J’ai d’ailleurs remarqué, madame la ministre, que vous y aviez fait référence tout à l’heure. C’est pour cette raison que je défendrai une série d’amendements tendant à modifier la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication pour contribuer au développement de l’audiovisuel extérieur de la France, ou adapter votre projet de loi aux contraintes spécifiques de l’audiovisuel extérieur.

J’évoquerai notamment la question de la télévision de rattrapage, Catch-up TV, qui, on le sait aujourd’hui, ne permet pas à nos compatriotes, au-delà de nos frontières, d’accéder aux programmes, en particulier ceux du service public. J’espère que notre débat permettra d’enrichir votre texte et d’envoyer ce message fort aux Français de l’étranger.

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