Madame la ministre, votre argumentation est clairement irrecevable : vous nous dites que l’on a évoqué cette question au Sénat, et que, pour avoir lu les comptes rendus des débats de la Haute assemblée, nous le savions. Tout cela est vrai, bien sûr. Mais pourquoi cet amendement n’est-il pas venu en commission des lois, il y a deux semaines et demie, lorsque nous avons commencé à examiner ce texte ? Pourquoi avoir déposé de manière subreptice, au milieu d’un débat où, comme l’a dit Marc Dolez tout à l’heure, nous avons engagé la discussion sur la région Île-de-France, cet amendement à portée générale qui concerne toutes les métropoles ? Telle était ma première remarque.
En deuxième lieu, comme l’a fort bien souligné Patrick Devedjian, avec qui nous sommes tous solidaires, au sein du groupe UMP, il est tout de même incroyable de créer une nouvelle catégorie d’élus sans se poser la question de la superposition, sur les territoires concernés, entre, d’une part, les conseillers régionaux, d’autre part, les conseillers départementaux qui vont être élus. Vous allez créer de nouveaux élus, non issus des communes concernées, élus au suffrage universel direct, qui vont, dans toutes les métropoles, se superposer aux autres élus. Si nous y voyons une volonté de créer des emplois publics pour lutter contre le chômage, force est de constater que vous créez des élus alors qu’il y en a déjà beaucoup trop dans ce pays.