Les journalistes ne sont pas seuls en cause. À un moment donné, il faut faire des propositions et aboutir à des mesures concrètes. On ne peut pas en rester au stade du groupe de travail et des rapports. C’est certes nécessaire, mais il faut aller plus loin. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les associations, et toutes celles et ceux concernés par le handicap.
Je ne veux pas vous faire l’offense de lire certaines dépêches de l’AFP – mais si vous m’y obligez, je le ferai – ou les communiqués faits par les associations à la sortie du Comité interministériel du handicap.
Vous parlez de l’objectif d’accessibilité. M. Ayrault disait qu’entre la loi de 2005 et l’objectif d’accessibilité de 2015, nous étions loin du compte. C’est lui-même qui l’a dit en sortant du Comité interministériel. Je vous pose la question : cet objectif est-il encore crédible ? Quelles mesures concrètes allez-vous prendre pour y parvenir ? Car si nous restons là les bras croisés, sans bouger, nous savons très bien que nous n’arriverons pas à atteindre cet objectif.
Quant à l’allocation adulte handicapé, elle est complètement sortie du comité interministériel du handicap. Le rapporteur l’a rappelé : le président Nicolas Sarkozy avait augmenté l’AAH de 25 %. Aujourd’hui, sa revalorisation est extrêmement faible puisqu’elle ne suit même pas le cours de l’inflation. Madame la ministre, la question financière, qui est fondamentale – vous l’avez dit vous-même –, sera-t-elle abordée dans ce Comité interministériel ? Figure-t-elle à l’ordre du jour de ces groupes de travail ? Quelles sont les propositions ?
Aujourd’hui, la politique du Gouvernement à l’égard du handicap n’existe quasiment pas. Vous le savez, madame la ministre, il y a très peu de propositions. Très peu de choses ont été faites. Vous dites aujourd’hui que vous avez évolué sur un certain nombre de sujets, mais nous attendons des actes, des preuves. David Douillet parlait d’amour, et en amour, il y a aussi des preuves.