Tout d’abord, parce que nous, nous respectons notre majorité. Lorsque vous en faisiez partie, vous aviez un président de groupe qui théorisait la coproduction législative. À l’époque, c’était une très bonne idée. Mais maintenant que nous présentons un projet de loi de finances dans un contexte extraordinairement difficile et que nous acceptons que les cerveaux des parlementaires et des ministres du Gouvernement se connectent pour faire en sorte que le texte soit meilleur après la discussion qu’il ne l’était au début, cela vous choque.
Je trouve très bien qu’un Gouvernement respecte sa majorité, qu’il l’écoute, qu’il l’entende et qu’il essaie de prendre en compte tout ce qui vient des représentants de la nation, qui ont une légitimité forte, afin de faire en sorte que le texte qu’il a proposé sorte de l’Assemblée nationale meilleur qu’il n’y est entré. Cela me plaît, cela ne me choque pas, et en tant que ministre du budget, dans la relation avec les membres de la majorité, je l’ai constamment et toujours encouragé.
Enfin, de façon plus générale, monsieur de Courson nous expliquait tout à l’heure que les niches fiscales et les dépenses fiscales n’étaient pas une bonne chose. En appui de son argumentation, il a même donné des références fausses, en dépit des indications que j’avais fournies sur les pages auxquelles il fallait se référer. Mais chaque fois qu’il y a une niche, il se précipite pour expliquer qu’il faut la maintenir ! Il est contre l’augmentation des dépenses fiscales, il est contre les niches fiscales, mais à chaque fois qu’il peut se faire le défenseur d’une niche, y compris en convoquant la démagogie la plus grande,…