Je suis élu d’un département rural qui, à travers les siècles, a nourri les hommes et qui, petit à petit, avec les technologies nouvelles, s’est lancé dans l’agrocarburant pour éviter certaines importations, pour nourrir les cheptels et pour avoir un produit qui booste la méthanisation. Il y avait là une filière qui se mettait en place, et qui est remise en cause aujourd’hui du fait de mesures d’extinction lente et progressive de ses exonérations.
J’ai milité pendant très longtemps. Au Sénat d’autres parlementaires agissent aussi pour que soit prise en compte cette agriculture qui permet de s’industrialiser et de produire, je le répète, au bénéfice de notre économie – ne serait-ce que pour éviter les importations de soja et autres. Ce qui m’intéresse, c’est surtout le Diester, du point de vue du gazole et aussi d’un produit de spéculation, le colza, qui peut produire de l’huile pour les hommes mais aussi pour les besoins industriels.
On met en cause cette filière et c’est, à mon avis, une erreur. On peut considérer que le fait de ne pas continuer à cultiver ce qui nourrit les hommes pourrait mettre en cause l’humanité. Je voudrais simplement rappeler que l’illustre intervenant sur les pays en voie de développement, René Dumont, a longuement disserté, et excellemment, sur l’autosuffisance alimentaire.