Je me suis toujours astreint à l’usage du terme « agrocarburant ». En outre, on se focalise là sur un produit ou un sous-produit qu’on met ici dans le gazole, dans l’essence ailleurs. Mais, coMme vient de l’indiquer Jean-Yves Caullet, il est tout de même aussi question d’autre chose : c’est de l’indépendance par rapport aux besoins en protéines de nos troupeaux qu’il s’agit ! Si l’on veut que certains pays ne produisent que du soja, au nom de besoins qui m’échappent, et OGM en outre, qu’on le dise ! Nous, nous avons du soja, produit par des agriculteurs. Nous avons une filière qui crée des emplois, au bénéfice d’un élevage de qualité, j’insiste sur ce point. Cela n’intéresse sans doute pas certaines populations urbaines, mais nous, au moins, nous savons ce que cela vaut !
J’ai bien compris les modalités de fin d’exonération. Vous affirmez avoir rencontré les acteurs de la filière, monsieur le rapporteur général. Mais il ne s’agit pas d’un monopole, certaines usines sont issues du terroir et des décisions locales. Elles entendent simplement atteindre l’amortissement initial pour trouver ensuite sur le marché leur propre équilibre. Une compétition est lancée, y compris en France, entre Sofiprotéol et quelques producteurs encore indépendants. C’est de cela dont il est aussi question. Dans les départements ruraux, nous avons aussi besoin de transformer nos productions et d’aider l’ensemble de la filière de l’élevage.