Je sais en tout cas que le courage, l'initiative et l'effort ne sont pas le privilège des dirigeants. Et je crois que la dette ne peut être payée principalement par ceux qui n'en sont pas responsables et qui n'en ont jamais tiré le moindre profit.
Je crois enfin que nous avons toutes et tous une dette vis-à-vis de la France.
J'ai entendu ces derniers jours qu'un mouvement au nom d'oiseau s'était formé. Certaines de leurs revendications peuvent être entendues, notamment quand elles concernent ceux qui prennent des risques pour créer de l'activité et de l'emploi. Mais le discours sur les self-made-men, sur le mérite individuel, doit aussi trouver ses limites.
Le discours du self-made-man, c'est celui d'un individu sans dette, qui n'est redevable qu'à lui-même et qui ne se rattache qu'à sa propre histoire. Nous avons pourtant tous une dette vis-à-vis de ce pays.