Intervention de Charles de Courson

Séance en hémicycle du 17 octobre 2012 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017 — Article 1er et rapport annexé, amendements 18 19 20 21

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

En son temps, Dominique Strauss-Kahn avait une position assez intéressante : plutôt que de faire une prévision, il s'en remettait à la moyenne des prévisions, ce qui lui permettait d'écarter les soupçons de manipulation des chiffres. En tout état de cause, plus personne ne pense que l'on puisse encore atteindre les 0,8 %, les prévisions s'établissant actuellement de 0,3 % à 0,5 % – en tout cas, il est certain qu'avec la dégradation de la situation internationale, nous ne ferons pas 0,8 %.

Quant aux quatre années suivantes, il est impossible de retenir un taux de 2 % quand on a fait une lecture attentive du rapport, ce dont je ne doute pas vous concernant, mes chers collègues – M. Muet a même dû faire de ce rapport son livre de chevet. Il y est indiqué que la Commission européenne se trompe quand elle prévoit une croissance potentielle de 1,1 % par an en moyenne pour la France. Le Gouvernement affirme pour sa part que, la force de travail croissant, il va automatiquement s'ensuivre une augmentation de la croissance – qui est évidemment et malheureusement faux. (« Deux minutes ! C'est terminé ! » sur les bancs du groupe SRC.)

Voilà pourquoi j'ai déposé cet amendement, dont nous aurons l'occasion de reparler durant les cinq ans qui viennent, mes chers collègues – nous verrons alors qui avait raison et qui avait tort. Je sais que M. Muet n'aime guère parier, ce qui est dommage, car j'aurais volontiers misé une bouteille de champagne…

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