Le rappel que vient de faire le président de la commission des finances a été utile parce qu'il a appelé à la prudence. Je rappellerai pour ma part à M. le ministre, qui est notre ancien président de la commission des finances, son expérience – en raison de ce qu'on lit dans l'exposé des motifs – et lui demanderai d'être prudent en acceptant la proposition que lui a faite Charles de Courson, pour que le champagne ne vienne pas s'ajouter aux prévisions pour grever le budget de l'État ! (Sourires.)
Très franchement, monsieur le ministre, vous avez suffisamment oeuvré dans cette assemblée pour savoir que ce que vient de dire votre successeur à la présidence de la commission des finances est parfaitement exact.
Il y a deux choses choquantes dans le tableau que vous présentez, outre le fait que la matrice date, puisqu'elle n'est déjà plus d'actualité.
Premièrement, vous nous expliquez que nous aurons l'an prochain 0,8 % de croissance, et c'est sur cette hypothèse qu'est fondé votre budget, alors que, trois ou quatre jours après que vous l'avez rendu public, l'OCDE, que vous avez si souvent citée en exemple dans cet hémicycle, comme membre de l'opposition et comme président de la commission des finances, a parlé de 0,2 %. On peut donc quand même, au début de l'examen de ce projet de loi de programmation, avoir quelques réserves sur votre prévision. Bien sûr, un gouvernement doit être volontariste ; mais il ne doit pas être illusionniste.