Le Gouvernement est défavorable à ces quatre amendements identiques, et cela pour deux raisons.
Premièrement, je conçois que la prévision de 2 % puisse être contestée, mais ce qu'a dit le président de la commission des finances est très vrai. Nous avons été dans l'opposition et vous dans la majorité : nous savons donc qu'au début de chaque loi de finances, il y a ce débat classique sur la prévision de croissance, jugée réaliste et volontariste par les uns et excessivement imprudente par les autres. L'histoire finit par donner raison ou tort aux uns ou aux autres. Laissons-la faire !
Pour autant, la prévision de 2 % ne me paraît pas absurde, parce que notre pays a un véritable retard de croissance à rattraper. La crise y a naturellement contribué, de même – peut-être – que des politiques publiques mal comprises.
Deuxièmement, pour ce qui est des prévisions de croissance potentielle qui sont inscrites dans ce projet de loi de finances pluriannuelle, je comprends mal vos critiques, parce que nous prenons une fourchette plus prudente que celle que vous aviez décidé d'adopter dans la précédente loi de programmation.