Les chiffres de l'année précédente présentent généralement un demi-point d'erreur au moins, quand ce n'est pas plus, par rapport aux prévisions. Il faut deux ans pour connaître les chiffres vraiment réalisés lors d'une année. Nous nous inscrivons donc largement dans cet ordre de grandeur. S'agissant de votre projection, je peux vous dire qu'il est à peu près sûr que cela n'a pas de sens d'imaginer que, pendant cinq ans, la France n'atteindra jamais son taux de croissance potentiel.
Personne ne peut dire aujourd'hui que la croissance potentielle de notre pays est de 1 % ; à mon avis, elle se situe entre 1,5 % et 2,5 %. Quand on sort d'une récession, on observe en général une période de rattrapage pendant laquelle la croissance est rapide, avant qu'elle ne ralentisse quand elle rejoint la croissance potentielle. Il est donc sûr, et je peux parier dessus, que les taux qui figurent dans le texte de votre amendement ne seront absolument pas vérifiés.
En outre, je souris quand j'entends vos discours, car je me souviens de toutes les programmations à moyen terme que vous avez faites pendant dix ans, c'est-à-dire la période où vous avez été dans la majorité.