Intervention de Jérôme Cahuzac

Séance en hémicycle du 17 octobre 2012 à 21h30
, amendement 17

Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du budget :

Monsieur Censi, monsieur Lagarde, la seule économie en valeur absolue qui fut faite par la majorité précédente l'a été en 2011, pour un montant de 250 millions d'euros.

Nous vous proposons, l'année prochaine, une économie en valeur absolue de 700 millions d'euros sur le coeur des dépenses de l'État, c'est-à-dire 199,1 milliards d'euros. Je veux parler des dépenses qui sont sous la norme zéro valeur, une fois sortis les prélèvements sur recettes aux collectivités et à l'Union européenne.

Vous estimez que ce n'est pas assez. À l'époque, vous et d'autres jugiez que la norme zéro valeur permettant une économie de plusieurs milliards d'euros par rapport à la dépense spontanée était une façon de faire exceptionnelle – ce qui est exact puisque cela ne s'était jamais fait auparavant – et que c'était ainsi que les finances publiques arriveraient à retrouver une trajectoire compatible avec le désendettement qui est un objectif que nous partageons, sinon de manière unanime, en tout cas de manière très consensuelle sur ces bancs.

Je comprends donc mal la critique qui voudrait que nous fassions ce que vous n'avez jamais pu ni su faire, ce qu'au demeurant, aucun État n'a jamais su ou pu faire tant il est vrai qu'en valeur absolue, la chose est impossible, en tout cas dans le délai imparti pour cette loi de finances.

Pour ce qui est des 700 millions d'euros d'économies sur le coeur des dépenses de l'État, c'est-à-dire sur ce que l'État peut effectivement maîtriser – notamment la masse salariale, monsieur Censi –, il me semble que si cet effort ne saurait rencontrer vos éloges – vous êtes dans l'opposition, la chose est bien normale –, au moins vous pourriez éviter cet excès de critiques, que je ne juge ni très honnêtes ni très loyales, dans la mesure où c'est trois fois mieux que ce que vous avez fait la seule année où vous avez tenté de faire des économies. Je parle de la seule année pleine, pas de l'année 2012 dont nous nous partagerons les résultats.

Voilà, monsieur Lagarde, la réponse que je voulais vous faire. J'espère qu'elle vous satisfera.

Madame Bechtel, le Gouvernement ne s'oppose pas à votre amendement et le rapporteur ayant appelé à un avis favorable, il s'en remet à la sagesse de l'Assemblée.

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