Dans votre propos, monsieur le rapporteur, vous avez évoqué un certain nombre de concepts, cité un certain nombre de mots dont le sens est fort, et je voudrais, en introduction, y revenir.
Vous avez indiqué qu’il fallait, ce serait l’objectif de ces textes, permettre à notre pays de quitter, pour ce qui concerne sa vie publique, l’ère du soupçon et celle du cynisme. Nous sommes d’accord.
Vous avez rappelé, comme s’il était nécessaire de le faire, que parmi tous les acteurs de la vie sociale, et donc en particulier de la vie publique, il y en avait certains, les élus, à qui s’imposait un devoir absolu : la probité. Nous sommes d’accord.
Vous avez rappelé fort opportunément, en oubliant de vous citer, mais nous connaissons votre modestie, l’interpellation quelque peu musclée du président de l’Assemblée nationale, que vous avez partagée, visant à expliquer au Gouvernement qu’il faudrait tout faire pour éviter une République paparazzi telle qu’il se proposait de l’encourager, si j’ai bien compris ce que contenait à l’époque le projet de loi initial. Nous sommes d’accord.
Vous avez indiqué qu’il fallait trouver les voies et moyens de restaurer la confiance entre les habitants de notre pays et leurs élites politiques et, parmi celles-ci, leurs élus. Et nous sommes d’accord.
Cependant, au moment de l’examen, en lecture définitive, de ces deux textes, nous sommes plus que jamais amenés à nous poser la question : permettront-ils d’atteindre ces objectifs sur lesquels nous sommes d’accord ? Au groupe UMP, nous avons longuement réfléchi à notre réponse, nous avons beaucoup travaillé en commission des lois et nous ne partageons pas votre enthousiasme, mitigé mais enthousiasme tout de même, sur ce que vous appelez ces « textes ambitieux ».
Il faut revenir à l’origine, se demander si ces textes sont adaptés à la question de départ. L’on en vient dès lors à se poser des questions sur le côté où se trouvent le soupçon et le cynisme. À l’origine de tout cela, et vous n’aimez pas qu’on vous le rappelle, il y a l’affaire Cahuzac.