À moins d’un sursaut de la part de quelques membres de la majorité, ils seront votés, et à travers eux, vous aurez commis au moins trois fautes.
À l’égard de nos concitoyens, d’abord. Après l’affaire Cahuzac, vous avez voulu leur faire croire que grâce à ces deux projets de loi, tout serait réglé. Vous leur avez menti : l’affaire Cahuzac, ce n’est ni la turpitude d’un élu dans l’exercice de ses fonctions ni le fait – tout scandaleux qu’il soit – qu’un ministre en charge de la lutte contre la fraude fiscale soit le champion de cette fraude. Non, l’affaire Cahuzac, c’est un homme, appelé à exercer des responsabilités publiques, qui a perdu ses repères, s’est trahi lui-même, a trahi la confiance des siens et celle des électeurs. Vous avez annoncé à nos concitoyens que grâce à ces lois, il n’y aurait plus jamais d’ « affaire Cahuzac ».