Vous affirmez avec force et autorité qu’il fallait instaurer une tranche à 50 % : je suis au regret de vous dire que cette mesure aurait été annulée par le Conseil constitutionnel, au vu de la décision qu’il a prise l’an dernier. Abandonnez cette idée : elle ne fonctionne pas, et c’est pourquoi elle n’a pas été retenue. Les chiffres que j’ai donnés sont suffisamment clairs.
Par ailleurs, qu’est-ce qu’une entreprise riche ? C’est une entreprise dont la capacité contributive est suffisamment importante pour pouvoir verser des rémunérations élevées, dans un contexte de crise et alors que l’on nous explique que la compétitivité exige que l’on serre tous les boulons.
Enfin, il me semble que l’on raisonne à l’envers lorsque l’on dit qu’il est tout à fait légitime de quitter le pays alors que celui-ci connaît des difficultés. Ce n’est pas la première fois de son histoire, mais les forces de la France ont toujours su se rassembler. Et aujourd’hui, alors même que notre pays est en mesure d’offrir des parcours de réussite qui font notre fierté, qu’il fait beaucoup en matière d’éducation, d’accès à la connaissance universitaire et à la recherche, il faudrait féliciter ceux qui partent et blâmer l’État qui tente de se redresser ? Quel est le fondement éthique d’un tel raisonnement ?