Je considère que le Gouvernement, et le rapporteur général y a fait référence tout à l’heure, a déjà demandé au CNC l’an dernier un effort important : 150 millions d’euros. La question de l’exception culturelle française, celle de la vitalité du cinéma français, n’est pas une affaite mineure, ni par rapport à notre pays ni au regard de son influence dans le monde entier. Si j’osais paraphraser, je dirai que le système de financement du cinéma français est sans doute le pire des systèmes, à l’exception de tous les autres : car s’il y a un cinéma européen vivant aujourd’hui dans le monde, c’est bien le cinéma français. J’ai donc deux questions précises à vous poser, monsieur le ministre.
La première concerne une part de ce prélèvement de 90 millions d’euros qui devrait être affectée, si j’en crois les journaux qui relatent les discussions à l’intérieur du Gouvernement, à l’institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles. Ce qui me paraît une bonne chose puisque c’est dans le droit fil du rapport Lescure, et cela devrait permettre de moderniser et d’adapter, notamment à la mondialisation et à la numérisation, notre industrie cinématographique.
Il y a en revanche un second point sur lequel je suis plus inquiet : je pense notamment à un rapport remis à M. Montebourg dans lequel il est écrit qu’une grande partie des sommes prélevées par l’État…