Mesdames, messieurs les députés, il n’y a pas grand-chose à ajouter à ce qui a été dit par mes collègues et moi-même lors de la présentation de ce texte. Franchement, je ne comprends pas très bien quelle est votre position, monsieur Arnaud. (« Richard ! » sur les bancs des groupes UDI et UMP). Monsieur Richard, pardonnez-moi ; cela prouve en tout cas qu’il est des moments où l’on est capable de se parler directement, contrairement à ce que certains, sur vos bancs, ont l’air d’imaginer, en préférant vociférer plutôt qu’échanger. Tel n’est pas votre cas, mais je ne vois pas ce qui, dans la motion que vous nous avez présentée, permet d’aller à l’encontre du texte du Gouvernement. Vous nous expliquez qu’il faut faire des économies, mais vous récusez l’ensemble de ce que nous proposons, sans avancer la moindre proposition alternative. Vous appelez de vos voeux une politique de santé forte : je vous appelle donc à participer à la vaste réflexion qui a été engagée autour de la stratégie nationale de santé, qui porte précisément sur les points que vous avez soulignés : placer au coeur du système de santé une médecine de proximité, de territoire, qui permette de faire face à l’enjeu des déserts médicaux et de faire de la coordination entre l’hôpital, la médecine de ville et le secteur médico-social le coeur d’un accompagnement plus proche et mieux suivi de l’ensemble des patients.
Ce projet de loi prévoit des mesures importantes et je ne doute pas, monsieur le député, que vous serez amené à les voter. Encore une fois, j’appelle l’ensemble de la représentation nationale à rejeter cette motion de censure, qui n’apporte aucun élément nouveau sur le débat que nous avons engagé.