Intervention de Christiane Taubira

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 21h30
Loi de finances pour 2014 — Justice

Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de la justice :

Monsieur le député, votre intervention contient autant de questions que de contrevérités – j’aurai l’occasion de le démontrer lors de l’examen des amendements qui portent sur des sujets que vous venez d’effleurer.

Je vais déjà vous répondre sur l’établissement de Sequedin. Vous connaissez certainement le contenu du plan de sécurisation, d’un montant de 33 millions d’euros – M. Huyghe en a d’ailleurs un peu parlé, mais il n’a évidemment pas tout dit. Ce plan vise à éviter les projections par des équipements de filets, de glacis, bref par tous les aménagements que l’on connaît, il va augmenter de 45 % le nombre de portiques à masse métallique et prévoit l’installation d’une vingtaine de portiques à ondes millimétriques alors qu’il n’y en avait qu’un seul à mon arrivée ; nous allons faire en un an ce qui n’a pas été fait pendant plusieurs années. Il s’agit donc d’un plan de sécurisation d’une grande efficacité pour nos établissements. Il est en effet scandaleux que des objets interdits y pénètrent.

Vous savez que depuis la construction de l’établissement de Sequedin, en 2005, il n’y avait eu aucune opération de fouille générale. J’ai fait procéder à une telle opération et on a trouvé quelques objets, mais il faut évidemment sécuriser de façon constante.

Et puis il y a aussi les deux brigades cynotechniques, évoqué par M. Huyghe, et un travail de partenariat que mes services mènent avec la police et la douane pour profiter aussi de leurs propres brigades, et surtout le développement d’un partenariat entre les forces de sécurité et l’institution judiciaire de façon à multiplier les contrôles aux abords et à l’intérieur, mais évidemment dans le respect du droit.

Pour ce qui concerne les personnels, ce sont eux bien sûr qui sont en première ligne, eux qui sont exposés, et ceux qui ont été pris en otage portent encore en eux le traumatisme de cette forte agression. Nous prenons des dispositions pour réduire les risques que se réitèrent de tels actes. À cet égard, je réécris une circulaire relative à la surveillance des détenus particulièrement signalés. J’en avais déjà publié une en octobre 2012, mais je tire aussi les enseignements de ce qui s’est passé depuis.

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